Arcachon: la ville des quatre saisons

Aussi incroyable que cela ne puisse paraître, Arcachon possède bel et bien une ville qui suit les thèmes des 4 saisons de l’année : le printemps, l’été, l’hiver et l’automne. Lorsque vous serez de passage dans ce petit bout de monde français, ne soyez surtout pas surpris si l’on vous demandait « le chemin qui mène vers l’automne ou bien quel métro doit-on prendre pour rejoindre l’hiver ? », ce sont des expressions phares que les Arcachonnais ont l’habitude d’employer dans leur quotidien.

La ville de Printemps

C’est la cité correspondant aux villages de Pereire et des Abatilles. Qui dit « printemps » dit « couleurs ». On imagine déjà le décor des environs qui sont fortement contrastés et de caractère. La famille Pereire était les premières personnes qui ont possédé un parc de 41 hectares dont il ne reste plus que les écuries implantées à l’avenue du Parc Pereire. Ce dernier a été ensuite loti en 1957, mais c’est surtout dans les années 1977 qu’il a été rénové avec de nouvelles plantations de pins. Cette action avait pour but d’équilibrer le cordon dunaire littoral.

Durant plusieurs années, la ville de Printemps a été une zone campagnarde hébergeant une immense parcelle forestière. Aujourd’hui, elle est devenue résidentielle où l’on peut apercevoir la célèbre Source Sainte-Anne des Abatilles, une pure merveille de la nature enrichie en calcium. L’eau de ce geyser est surtout idéale pour des cures thermales de par l’inexistence de nitrate dans sa composition.

La ville d’été

La ville d’été a vu le jour lors de l’ouverture du premier et grand établissement de bains de mer pour des clients fortunés et aisés par François Legallais, un breton marin dans l’âme. On y proposait également de la thalassothérapie et de la climatothérapie qui ont mené Arcachon vers un destin plus que prometteuse. À la suite de cette prouesse, nombreux sont les chalets et villas qui se sont bâtis au Front de Mer. C’est la grande étape qui préfigure la « Ville d’été », mais également le rebondissement économique d’Arcachon.

Actuellement, la ville d’été devient le cœur de la commune avec ses marchés de caractère et ses brasseries qui en font sa renommée.

La ville d’Automne

A priori, cette dernière concerne les quartiers de Saint-Fernand et de l’Aiguillon. On y trouve le fameux port de pêche déjà présent à la fin de la Première Guerre Mondiale ainsi qu’une magnifique et immense marina. Aux environs de 1950, la ville d’Automne a connu un grand essor économique grâce à ses activités de pêche et de chantiers navals. Aujourd’hui encore, ses caisses ne cessent de s’enrichir avec son port de plaisance qui lui a valu un classement de « station voile » depuis 1986. Lors d’une visite dans le quartier, laissez-vous submerger d’étonnement en découvrant sa halle et son quai centralisant les meilleurs patrimoines nautiques du Bassin : embarcation, bacs à voile, etc. La ville d’Automne est surtout caractérisée par ses maisons aux tuiles rouges décorées de magnifiques loggias où poussent quelques plantes grimpantes.

La ville d’Hiver

C’est en 1857 que cette dernière a vu le jour grâce à l’achat de 60 ha de terrains forestiers entrepris par les frères Pereire. Ceci a été dans le but de prolonger le chemin de fer jusqu’à Arcachon afin que le « Sanatorium à ciel ouvert » appelé aussi « Ville d’Hiver » puisse être bâti. Au début, le quartier était uniquement côtoyé par les malades richissimes qui s’y déplacent pour profiter de l’air balsamique et iodé qui s’y dégage. Dans les années 1862, des casinos et résidences ont commencé à faire partie du décor du quartier. Au début du XVIIIème siècle, de riches personnalités bordelaises ont désiré bâtir de magnifiques habitations dans la ville d’Hiver. Récemment, le quartier est adhéré parmi les inventaires des sites pittoresques d’Arcachon.